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Je suis ici un article. reposté Du point de vue des ventes, l’essence de l’article est que l’information n’est ni transmise ni reçue. Elle émerge dans l’esprit de la personne en réponse à des stimuli externes. Peu importe ce que nous disons au client, ce qui est important, ce n’est pas ce que nous avons dit, mais ce qui a réellement surgi dans l’esprit de notre interlocuteur en réponse à nos mouvements de lèvres et à nos cordes vocales. Un même signal peut provoquer des informations différentes chez différents récepteurs. Et tant que nous n’utiliserons pas le système de référence du client, tant que nous ne le mettrons pas au centre de l’univers, nous ne pourrons pas être sûrs qu’en utilisant les mêmes mots, nous comprenons la même chose.
Je pratique un jeu de rôle commercial qui consiste à parler le langage du client. Par exemple, lorsque nous vendons des poissons d’aquarium à un enseignant, nous dirons que nous aidons à créer une communauté soudée dans l’aquarium, exempte de conflits internes. Et lorsque nous vendons des systèmes acoustiques à un propriétaire d’entreprise de services funéraires, nous n’oublierons pas de mentionner que nous proposons non pas des systèmes acoustiques, mais des solutions qui apportent une touche de solennité à tout événement.
En guise d’apéritif, je vais ici citer une fable que j’ai écrite en 1997, après avoir participé en tant que stagiaire au montage du 4ème bloc énergétique de la centrale nucléaire de RАЭС. Cette fable s’est déjà répandue sur internet. À l’époque, j’étais passionné par toutes sortes de gadgets informatiques et, par conséquent, j’ai vu ma propre vision dans le langage des monteurs.
La Bakïka, à mon avis, est une excellente illustration de ce qui est écrit dans l’article mentionné ci-dessus. Ensuite, un langage familier sera utilisé. C’est le langage des monteurs, après tout.
Toute opération technologique, même la plus complexe, peut être facilement décrite par des mots dérivés de deux noms et d’un verbe. Ce n’est pas une métaphore !!!! Le vocabulaire utilisé par les monteurs comprend également des interjections, des prépositions, des conjonctions et un certain nombre de termes techniques (qu’ils remplacent ensuite de toute façon par des mots plus familiers).
Non seulement cela, mais cela s’est transformé chez eux en une sorte de langage algorithmique, où (analogies avec Pascal) :
- б.я — point-virgule.
- п.з..ц — end
- х.ярить — construction do, procédure (dépend du contexte), (ou let en Basic)
- ni h.ya — partie intégrante de la construction if then else.
- jusqu’à la fin — sortie de la boucle.
- x.évina — initialisation d’un objet, déclaration d’une variable locale de type donné.
- e.ter, e.ter — cycle avec sortie implicite.
- ох.ительно — long integer
- ох.еть — débordement de virgule flottante.
et ainsi de suite.
D’ailleurs, si tu leur parles normalement, ils ne comprennent pas. Et si tu jures beaucoup (sans raison), ils se vexent.
Nous nous sommes habitués à ce système et avons développé une compréhension mutuelle avec les monteurs au bout de 10 à 12 jours de pratique.
Nous avons été témoins à plusieurs reprises de la manière dont le chef de chantier (un homme avec deux diplômes universitaires, ayant travaillé pendant 10 ans à Cuba) expliquait aux monteurs les tâches dans leur langue, et ce, avec brio. Il annonçait naturellement d’abord les variables, les objets, puis il écrivait les sous-programmes, avant de déclarer l’algorithme. Et, bien sûr, il terminait chaque bloc par la phrase : « p. z. e. c, b. y. » (voir le dictionnaire).
Pour une oreille non habituée, cela pourrait sembler un flot ininterrompu de jurons et d’insultes, mais pas pour un professionnel. Et la richesse du vocabulaire est extrêmement grande. Prenons par exemple la blague sur le fait que « de l’étain fondu tombe dans le dos de ton collègue ». En maîtrisant parfaitement le langage des monteurs, le sens de ce qui est dit se résume à un paquet compressé de deux ou trois mots, qui se décompresse automatiquement dans l’esprit de l’interlocuteur, lui permettant de prendre des mesures appropriées. C’est une sorte de télépathie, ou un protocole V.34, avec une résistance matérielle aux interférences et un « hardware handshaking ».