When it comes to air travel, we know you have no choice.
But thanks for choosing Air Penguin.(c) Madagascar 2, Escape from Africa
Pourquoi les gens montent-ils dans un avion et partent quelque part ? Le font-ils par plaisir ? Aiment-ils tellement voler qu’ils se contentent de faire des tours ? Non. Ils ont un objectif et l’avion est une nécessité. Soit ils doivent rendre visite à un proche, soit l’avion est le seul moyen d’atteindre une station balnéaire. Ou encore, l’avion est le seul moyen de transport acceptable pour un homme d’affaires. En d’autres termes, les gens ne choisissent pas de voyager en avion, mais sont contraints de le faire. D’autant plus maintenant. Dans tous les cas où un autre moyen de transport est plus acceptable, les gens ont tendance à choisir une alternative aux avions, avec leurs inconvénients tels que les trajets vers/depuis l’aéroport, les attentes d’une heure et demie, les procédures de contrôle humiliantes, les attentes stressantes pour les correspondances dans cette prison qu’est l’aéroport, les files d’attente, les oreilles bouchées, l’aérophobie et le risque de se retrouver bloqué à l’aéroport à cause d’un fonctionnaire effrayé.
De plus, compte tenu de la situation actuelle des transports aériens, les gens n’ont généralement pas vraiment le choix de la compagnie aérienne à utiliser. Les passagers d’affaires sont soumis à un emploi du temps strict pour leurs déplacements, et s’ils doivent être à un point A lundi matin et rentrer chez eux vendredi soir, et que leur compagnie aérienne habituelle ne répond pas à ces exigences, ils choisiront une autre compagnie, même avec des correspondances peu pratiques. Ils ne paient pas le déplacement de leur propre poche. Ils exécutent une mission pour leur entreprise. Une personne qui voyage « pour elle-même » choisira presque toujours soit une compagnie low-cost, soit, encore une fois, sa compagnie aérienne habituelle (ou son partenaire en partage de code).
Les marketeurs des compagnies aériennes peuvent se réjouir des résultats obtenus en matière de « reconnaissance de la marque », d’« image positive » et de toutes sortes de balivernes, mais une personne ne choisit pas son transporteur en fonction de panneaux publicitaires avec des étoiles ridicules accompagnant un prix trompeur. En général, le passager n’a tout simplement pas le choix.
D’un autre côté, nous avons un très large choix d’hôtels à l’arrivée. Et, que ce soit pour un homme d’affaires ou non, il y a une offre suffisamment riche d’hôtels pour passer la nuit. Chacun est alors libre de faire preuve de goût, d’ajuster le budget du voyage aux avantages reçus, de « trier les aliments » — en somme, cela représente un terrain fertile pour le marketing.
Et maintenant, laissons Alexandre Drouzd’ répondre à la question de pourquoi les compagnies aériennes ukrainiennes entretiennent en vain des programmes de fidélité, récompensant ceux qui sont déjà contraints de voyager avec un « jeu de prix » digne d’une blague sur Vassili Ivanovitch et une machine à sous avec des m**** sous forme de miles gratuits, et en même temps, je n’ai encore rencontré aucun hôtel dans mon pays qui ait fait quoi que ce soit pour que je le choisisse pour mon prochain voyage d’affaires.