
Même si nous parvenons à organiser un comptage des voix garanti et impartial, ce qui serait réalisé par l’autonomie totale de la Commission électorale centrale — c’est-à-dire la création d’une branche « électorale » distincte du pouvoir dans le pays avec son propre système de financement et l’introduction de toute sorte d’électronique avec cryptographie dans la pratique, nous ne répondrons pas pour autant à d’autres questions tout aussi intéressantes :
— Peut-on faire confiance à une seule personne pour gérer un pays de 46 millions d’habitants ?
— Les « élections démocratiques » peuvent-elles vraiment aboutir à un résultat satisfaisant ?
— Est-il correct de compter les voix de manière « binaire » plutôt que « par classement » ?
— Est-il vraiment nécessaire d’avoir un « leader suprême » élu par « vote universel » si les intérêts de chaque citoyen sont limités à la communauté dans laquelle il vit ?
— Est-il vrai que la participation aux élections est volontaire ?
— Est-il vrai qu’il n’y a pas de seuil de participation ?
— Est-il vrai qu’il n’y a pas de seuil à partir duquel le nombre de votes « contre tous » entraîne automatiquement de nouvelles élections avec des candidats garantis différents ?
— L’idée «un homme — une voix» est-elle correcte, si en réalité il s’agit d’élire le «président de la corporation» par ses actionnaires = contribuables ?
— Est-il vrai que le « leader » est élu pour un mandat pratiquement irrévocable et que le système « Tranay » est peut-être une bonne chose ?
— Est-il juste de dire qu’un pilote d’avion, responsable de 100 passagers, doit constamment passer des examens et des tests, y compris médicaux, tandis qu’un homme politique, responsable de 46 millions de personnes, peut être n’importe quel « yahoo », complètement ignorant de la manière dont fonctionnent les finances publiques, sans parler des connaissances nécessaires dans d’autres domaines ?
— Est-il juste que le pouvoir monopolise son droit à l’information et n’accorde pas à chacun le droit de fouiller dans ses documents, alors qu’il s’est lui-même réservé ce droit vis-à-vis des citoyens par divers lois ?
— L’idée de voter est-elle correcte, plutôt que, par exemple, d’avoir un long processus pour parvenir à un consensus ?
— Est-ce correct…