Ville

J’étais aujourd’hui dans une petite ville… plus petite qu’un McDonald’s. Mais la ville est fière, car elle a un McDonald’s.
Et dans cette petite ville, la circulation n’est pas un simple trafic, mais un véritable labyrinthe. Une multitude de panneaux interdits, de déviations, de pavés et de ronds-points. On ne peut pas atteindre son point de destination. J’ai laissé ma voiture à 500 mètres et je suis parti à pied avec mes outils. Mais pour laisser la voiture, il s’est avéré qu’il fallait passer par une autre épreuve. La ville est si fière qu’il n’y a que des parkings payants. Dans les villes plus grandes, c’est mieux. Non seulement c’est payant, mais on ne peut pas payer le stationnement par SMS, smartphone ou carte de crédit. Seules les pièces de monnaie sont acceptées. Et pour couronner le tout, il n’y a pas de guichets bancaires ni de distributeurs automatiques au centre-ville. Qui irait installer une agence bancaire là où il est impossible d’accéder sans se perdre ?

La procédure de stationnement a pris 1 heure. Trouver un endroit où se garer. Comprendre qu’il n’y a pas d’argent, essayer de partir. Faire quelques tours, enfin s’échapper. Chercher un distributeur de billets. Trouver. Retirer de l’argent. Chercher un magasin. Entrer pour changer de l’argent. Retourner, après quelques errances, à l’endroit où l’on peut se garer. Se garer. Payer.

La fière petite ville a planté des bornes qui sortent du bitume, bloquant la rue pour les étrangers. J’ai vu « les nôtres » se heurter violemment à l’une de ces bornes, pour qui quelque chose n’a tout simplement pas fonctionné. Après que le terminal a scanné le pass, la borne, profitant de l’occasion, s’est relevée à nouveau. Pare-chocs, radiateur — enfoncés. La police, les discussions, le rapport — je reviens une heure plus tard — la borne a été punie — tout a été démonté et un certain technicien lui remet les idées en place.

Dans la petite ville, j’ai découvert un support tout à fait unique avec des panneaux. Je l’ai même photographié. Ce support est tout simplement le symbole de cette ville, qui voit le sens de son progrès dans la création de restrictions. Sur le support, il y avait des panneaux d’interdiction. Je les énumère :

  • ne pas installer de tentes
  • ne pas faire de vélo
  • ne pas utiliser d’échelles à coulisse
  • ne pas boire l’eau du robinet
  • ne pas prendre l’ascenseur
  • ne pas se retourner (d’après ce que j’ai pu interpréter de ce signe)
  • ne pas nager
  • ne pas faire de skate
  • ne pas tourner à droite
  • ne pas organiser de camping-car
  • ne pas laver la voiture
  • ne pas pêcher
  • ne pas être couché
  • ne pas faire de ski nautique
  • ne pas boire
  • ne pas utiliser de bombes aérosols
  • ne pas se garer
  • ne pas klaxonner
  • ne pas passer
  • ne pas utiliser le flash
  • ne pas monter à cheval
  • ne pas mettre de musique
  • ne pas manger
  • ne pas conduire la voiture
  • ne pas conduire un chariot élévateur
  • ne pas lancer de feux d’artifice
  • ne pas marcher
  • ne pas donner d’aumône
  • Je ne fais pas de roller.
  • ne pas utiliser le portable
  • ne pas utiliser de cartes de paiement
  • ne pas monter de tentes (à nouveau)
  • ne pas utiliser d’ordinateurs
  • ne pas sortir les chiens
  • ne pas utiliser de stimulateur cardiaque
  • ne pas conduire de camions
  • ne pas manger de glace.

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