Villa sur l’île

Presque tout le monde a un rêve de ce genre. Certains veulent acheter une île déserte avec une villa dessus, d’autres un yacht pour naviguer à travers le monde, et certains rêvent de devenir garde forestier (salut, Macha). Mon rêve est formulé comme « gardien dans la réserve des crocodiles marsupiaux ».

Je ne vais pas aborder le fait que, après avoir réalisé un tel rêve, presque tout le monde sera déçu au bout de quelques semaines. En effet, si tu as eu assez d’énergie pour l’atteindre, que feras-tu sur l’île pendant plus de deux semaines ? Hurler à la lune ? Je vais toucher aux fondements.

Quelle est l’essence de ces rêves ? C’est un état où personne ne te touche et, en retour, tu ne touches personne. Idéalement, on ne te touche tellement pas que tu n’existes pas pour le monde. De même, idéalement, tu ne touches personne au point que le monde n’existe pas pour toi.

Et quel autre état de l’homme est décrit par un effet similaire ? …la mort.
La partie raisonnable, tout ce qui constitue notre conscience, en analysant le monde extérieur, finit par arriver à l’idée de l’absurdité de toute cette agitation. Chacun a son propre chemin vers cette idée. Peu importe le sens de la vie qu’une personne choisit, il ne répond toujours pas à la question suivante : « pourquoi ».

  • Élever des enfants ? Pourquoi ? Pour qu’ils éduquent des enfants ? Pourquoi ?…
  • Aller sur Mars ? Pourquoi ? Pour devenir un héros ? Pourquoi ?
  • Devenir président général d’une méga-corporation ? Pourquoi ? Pour gagner plus d’argent ? Pourquoi ? Pour améliorer la qualité de vie ? Hmm… Pour voyager ? Pourquoi ? Après tout, tout ce que tu rapporteras de tes voyages ne sera que des souvenirs qui fondent lentement et disparaissent complètement avec ta mort.
  • Devenir président d’un pays ? Pourquoi faire ? Pour élever des abeilles ? Pourquoi ?

C’est un peu déprimant. Évidemment. Après tout, nous allons tous mourir. C’est précisément pour cela que notre conscience, essayant de nous maintenir sur cette terre éphémère, nous présente des images idylliques comme « arrêts finaux ». Ceux qui n’ont pas de « point d’arrêt » en tête sont des suicidaires potentiels. La capacité du cerveau à créer de telles images est un acquis évolutif. Les personnes dépourvues de cette capacité meurent très rapidement, sans laisser de descendance.

Cependant, il ne faut pas cesser de poursuivre un tel rêve. Il suffit simplement de prendre conscience de ce à quoi…en faitvous vous efforcez.
Vous rêvez de paix ? Avez-vous essayé de garder l’équilibre sur un vélo sans pédaler ? L’équilibre est toujours dans la dynamique. Il n’existe pas d’équilibre statique. On ne peut pas se tenir sur le champ de bataille de manière à ce que toutes les balles passent à côté de vous. Il faut bouger, ramper, esquiver, se baisser. Un combat éternel. La paix ne nous est que rêvée !
vélo.

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