Bureau en banlieue. Portes coulissantes. Téléphone interne. Si vous ne savez pas à qui vous adresser, composez le 635. J’ai composé, une femme au style « secrétaire de plus de 50 ans » est sortie. Nous nous sommes salués, avons échangé des politesses et sommes allés voir ce qu’il en était. Elle a expliqué que les portes et le téléphone étaient pour les invités. Pour les employés, la porte de l’autre côté du bureau est toujours ouverte et que je peux y garer le petit camion. C’est ce que j’ai fait. Ensuite, nous sommes allés dans le bureau où il y a la climatisation. C’était un Daikin — c’est simple avec eux. Des machines bien conçues. Ah non, ils me conduisent dans une autre pièce.
Là, au-dessus de moi, sur le mur au-dessus de l’armoire, un merveilleux appareil de technologie hostile de l’époque steampunk, fabriqué par la société Hitachi, me regarde. De l’eau s’en écoule. J’ai mis une demi-heure à comprendre comment on enlevait le couvercle. Ce n’est pas évident, n’est-ce pas ? Ensuite, il faut récupérer l’eau du bac de drainage. Puis soulever l’appareil et suivre le tuyau. Oh là là, une étiquette. Fabriqué en 1996, il y a 20 ans. Plus jeune que moi. Donc, le steampunk, c’est moi, et cet air conditionné pourrait être mon fils.
J’ai fini par tomber sur un problème. Tout simplement, le tuyau de drainage s’est détaché du tube sur lequel il était fixé. Et il devait bien se détacher. C’était une solution bancale : un raccord en forme de L, sans rien d’autre, et il fallait forcer pour mettre le tuyau élastique de drainage. J’ai longtemps réfléchi à ce que je devais faire… Je l’ai laissé tel quel, juste en le collant. S’il avait été de 20, j’aurais pu construire quelque chose de plus fiable. Eh bien, s’il a tenu 20 ans, il tiendra encore 20 ans. Et à ce moment-là, je serai déjà à la retraite et je ne serai plus responsable. Deux heures de travail.