Les réfrigérateurs et les climatiseurs ne se trouvent pas seulement dans les restaurants, mais, surprise, aussi dans les morgues. Pire qu’une morgue, il y a le réfrigérateur pour cadavres dans un refuge pour animaux. Parce que ce n’est pas un ensemble de placards hermétiques, mais un simple congélateur avec des sacs à l’intérieur. À l’intérieur, il y a un évaporateur. Il a un ventilateur. Le moteur du ventilateur est tombé en panne. Les idiotes du refuge n’ont rien trouvé de plus intelligent que de simplement éteindre le réfrigérateur et de le fermer. Eh bien, à l’intérieur, il fait 20 degrés, dehors, au moment le plus chaud de la journée, 16. Les corps des animaux sont empilés dans des sacs spéciaux pour cadavres. Et, mince, c’est pas difficile de deviner qu’il faut nouer les sacs. Il y a des sacs ouverts à l’intérieur de cette « chambre chaude ». L’odeur est incroyable. Bon, je vais survivre à cette épreuve. Mais elles se sont elles-mêmes pour toujours pourries le congélateur. Il n’y a pas de ventilation, et les portes sont hermétiques. Pourquoi ne pas sortir les corps dans la cour ? Pourquoi, si jamais il est impossible de sortir les corps, ne pas sceller les sacs avec les cadavres ? Quelle foutue paresse et manque de prévoyance… Bien que… qui irait travailler dans un tel endroit…
Je leur demande pour le ventilateur — aérer la pièce — pas de réponse. Alors, j’ai sorti les sacs pour essayer de travailler un peu. L’odeur est toujours présente. Quand j’ai enlevé le ventilateur cassé, j’ai allumé l’installation pour que, avec le deuxième ventilateur, l’air circule un peu.
Eh bien, en fait, j’ai un travail à l’heure. J’ai pris une grande inspiration, 45 secondes de manipulations à l’intérieur, je suis sorti, j’ai respiré. Ils paieront pour leur stupidité. Mais il est aussi difficile de respirer. D’une part, autour de l’abri, il y a déjà une odeur terrible. D’autre part, il y a une poubelle juste là. En troisième lieu, il y a une laverie qui sent non seulement le détergent, mais aussi ce dont on lave les matelas et les couvertures. Pour respirer, il faut savoir bien placer son nez par rapport au vent.
En fait, ce ne sont que des pertes morales. Cependant, j’ai aussi complètement perdu l’appétit. Rien qu’à me souvenir de cette odeur, j’ai une boule dans la gorge.