Loisir préféré

Supposons que vous ayez une passion. Vous êtes prêt à vous y adonner tout le temps, du crépuscule à l’aube, et chaque jour (c’est ce que vous pensez). Pour certains, c’est le ski, pour d’autres la plage, pour d’autres encore le sexe ou le chocolat. Ce n’est pas l’essentiel. Imaginez maintenant soigneusement votre activité préférée.
Et maintenant, je vais vous dire que je vais vous payer pour ce que vous faites. Et pour que le paiement soit juste, je vais : exiger votre présence de 9h00 à 18h00, mettre en place un système de contrôle d’accès avec des badges électroniques qui enregistrent les pauses ; établir un système de pénalités pour les retards ; définir un plan et suivre son exécution ; demander des rapports hebdomadaires et préparer des présentations pour les réunions et les plannings ; instaurer un code vestimentaire et un code de conduite ; rédiger une vingtaine d’instructions importantes ; installer des caméras de surveillance dans le bureau ; interdire de faire autre chose que votre activité préférée pendant les heures de travail ; encourager discrètement les heures supplémentaires et les retards au travail. Voulez-vous toujours vous consacrer à votre passion dans de telles conditions ou cela suffit-il ? Car j’ai encore d’autres mesures en réserve pour la « motivation du personnel ». J’avais complètement oublié de si bons outils comme « faire des reproches pour les erreurs, surtout en public » ou « critiquer » ou « maintenir les gens dans la peur du licenciement » ou utiliser « des gants de fer ».

C’est intéressant de se demander pourquoi les dirigeants, en voyant que leurs employés arrivent systématiquement en retard au travail, choisissent de durcir les règles au lieu de comprendre pourquoi il n’est pas intéressant pour les employés d’arriver à l’heure.

Et, après tout cela, après l’implémentation de quoi que ce soit de la liste ci-dessus, les clients d’entreprise manifestent une demande presque frénétique pour toutes sortes de team building. En effet, malgré les événements « motivants », la productivité diminue et le climat moral s’effondre. Ces team buildings seront-ils efficaces si, grâce aux mesures que l’on peut trouver dans la liste ci-dessus, le travail que les gens effectuent ne devient pas plus attrayant pour eux, mais au contraire, plus pesant ?

Si vous pensez que votre organisation, votre département ou votre groupe a besoin de team building, il est plus judicieux de dépenser de l’argent pour engager un mentor pour le responsable de la structure qui, soi-disant, a besoin de ce team building. Le problème de la désorganisation de l’équipe, de la faible motivation, de l’inefficacité et de la mauvaise qualité du travail ne réside pas dans le fait qu’il y ait ou non du team building, mais dans la manière dont le manager de cette équipe se comporte. Quel est son style de gestion, comment réagit-il aux situations, quelles sont ses valeurs et, bon sang, sait-il au moins comment s’appelle la fille de l’un de ses employés ? Un mentor sera de toute façon moins coûteux et nécessitera moins d’heures de travail de vos employés. Il faut résoudre le problème à la racine, et non à la surface. symptôme ..

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